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Ange mi orpheline

Ange mi orpheline
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10 juillet 2009

10 Novembre 2

Heureusement dans notre malheur on à eu la chance d'avoir la carte bancaire de ma mère, qui, comme presque toutes les cartes bancaires possède une assistance. Et en effet, la veille d'un 11 novembre, pas facile d'organiser dans l'urgence un rapatriement sur metz, c'est compliqué! En ayant l'assistance de la CB, un coup de fil et j'ai expliqué que ma mère venait de mourrir à Perpi mais devait être enterré à Metz, ils se sont occupés de tout et ont tout payé. Ils nous ont mis en relation avec les pompes funebres de metz et Perpi qui ont tout pris en charge. Je ne savais pas ce que je faisais ni si je le faisais bien mais c'était dans l'urgence et je marchais à l'instinct et à la douleur. Je pensais que mon père prendrait le relais ensuite mais quand le téléphone sonnait c'était à moi de répondre... Les médecins, la famille, les pompes funèbres qui me demandait si je voulais encore voir ma mère ou si il scellait le cercueil...Sur le coup j'ai été égoiste et pensé qu'à moi, je voulais encore la voir donc j'ai accepté mais je savais pas que c'était payant et qu'en plus ca coutait les yeux de la tête !!! Heureusement l'assistance s'occupait de tout et quand nous sommes partis en voiture de perpi, ma mère était déjà sur le chemin, il l'emmenait à Metz... Je me disais qu'en étant à Metz avec la famille j'aurais plus de soutiens, je verrais ma soeur, mon père s'occuperait du reste etc etc etc. Je ne réalisais pas qu'elle était morte encore... J'avais, comme je l'ai mis sur son avis mortuaire, le coeur remplis de larmes et de tristesse...

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10 juillet 2009

10 Novembre

Je me suis couché le dimanche soir avec cette boule au ventre, comme d'hab, en me disant que tout avait changé dans ma vie, qu'un simple truc était devenu un calvaire comme par exemple le téléphone, à chaque fois qu'il sonnait, j'avais peur que ce soit l'hopital qui m'annonce que maman était partis. J'ai eu du mal à m'endormir cette nuit la, je pense que j'ai trouvé le sommeil vers 3/4h ce jour la. Le matin, vers 9h30, le téléphone à sonné, on était encore au lit, et j'ai eu un mauvais pressentiment, je ne voulais pas répondre et j'ai fais semblant de dormir encore, puisque mon chéri n'avait pas entendu, le temps qu'il s'en rende compte, il était trop tard. On est resté au lit une bonne demi heure encore, je voulais pas me lever, j'avais un truc différent dans mon ventre et je voulais reculer le lever...A 10h pas moyen de le garder plus, on a du se lever, il était dans la cuisine en bas en train de préparer notre café, quand le téléphone a ressonné. Il a décroché et m'a passé le téléphone en me disant "c'est ton père"...Je pleurais déjà, il venait d'emménager, il ne m'aurait pas appeler des le lundi matin comme ca sans raison, et je savais ce qu'il allait me dire. J'ai pris une grande bouffé d'oxygène j'ai laché un petit "oui" et je l'ai entendu sangloter et enfin ces mots sont arrivés "ta mère est morte ce matin". J'ai juste pu lui dire "ben on arrive" et j'ai raccroché, Mon copain à compris tout de suite, donc je me suis lové dans ses bras en pleurant tout ce que je pouvais. J'ai pas réalisé, je pensais à ma soeur, uniquement à ma soeur, elle était loin et je la voulais dans mes bras, je voulais pas qu'elle soit seule en apprenant ça. Tout le long du chemin nous amenant chez mon père, j'ai pleuré, pleuré, pleuré... 2 jours avant mon anniversaire;;;quelques jours avant de l'avoir à la maison...y'avais pas de moments de toute facon mais c'était pas LE moment pour moi... Quand je suis arrivé chez mon père il était dévasté, lui qui prenait tout sur lui comme moi, ne pouvait même pas prendre le téléphone. Il avait appelé ma grand mère mais c'est tout, même pas ma soeur. Il tenait même pas un verre d'eau dans sa main. Sauf que l'hopital nous pressait pour prendre les mesures adéquates car il ne pouvait pas garder maman comme ca... Et encore une fois, j'ai du m'occuper de tout... J'étais mi orpheline, je venais de perdre la femme la plus précieuse de ma vie et il fallait que j'assume seule cette charge encore... Qu'est ce que j'ai pu prier ce jour la pour qu'on me prenne en même temps qu'elle...

10 juillet 2009

9 Novembre

Pourquoi je me souviens aussi bien de cette journée la ? Je me pose encore la question aujourd'hui...Peut être mon subconscient qui m'as fais garder chaque instant...
On à fignoler l'emménagement le dimanche matin et l'après midi nous sommes allés voir maman. Elle portait une petite robe à bretelle ce jour là. Quand nous sommes arrivés dans la chambre, elle avait oublié qu'on venait et était encore surprise. Quand mon oncle et ma tante sont rentrés, elle était persuadé d'etre à Metz, les voyant ici, elle pensait qu'elle était dans un hopital de Metz...Mais on était bien à Perpi encore...J'ai regardé son tuyau de morphine et je me souviens avoir vu les doses descendre assez vite, ce qui me laissait penser qu'ils avait encore augmenté... Elle ralait parce qu'elle se sentait pas bien d'accueillir les gens en chemise de nuit qu'elle disait...Elle voulait mettre un pantalon, et comme je ne voulais pas, elle m'a engueulé comme du poisson pourris...comme elle était têtue et qu'elle essayait tout de même de mettre son pantalon, j'ai appelé mon père dehors pour qu'il vienne lui dire d'arreter. Quand je suis revenue elle m'a tué mais d'une force lol me traitant de sale bete ratcheuse et me faisant son Gnianiania...Ahhh j'aimais bien quand elle ralait !! Et puis elle à eu une envie de fumer une clope dehors, je sais pas pourquoi cette envie, mais elle voulait et encore une fois j'ai du lui dire non et la rebelotte, engueulade !! Mais la, même si elle ne devait pas penser ce qu'elle disait, elle m'as fais mal en me disant "vous payerais tous un jour, et toi aussi jte le ferai payer". J'ai eu une pointe au coeur, comme si ses paroles avait directement atteint mon coeur. On était pret à partir et elle a eu une révélation en demandant la date, elle s'est souvenue d'un coup que c'était l'anniversaire de mon père, elle l'a accroché d'une force en lui donnant un baiser... C'était trop beau, j'étais tellement contente qu'elle s'en souvienne..Puis mon père lui as dis " et le 12 c'est l'anniversaire de qui ?" et là, ben tout ce que je redoutais est arrivé, elle avait ce regard vide, elle cherchait mais ne savait pas, au bout de quelques minutes elle a finis par répondre "ben je sais pas"... Ben c'est le mien que je lui ai répondu, mais même en me regardant elle se souvenait pas... J'ai eu mal à cet instant, c'est bete c'est qu'un anniversaire, mais ca ma tellement fais mal. j'ai eu un drole de pressentiment ce jour la, c'est pourquoi je suis resté assise, lui tenant la main toute l'après midi, et quand tous le monde partait, je lui ai fais plusieurs bisous et je lui ai glissé un petit je t'aime tout timide, mais elle n'as pas répondu... C'était le bouquet, j'avais le sentiment de la perdre et même si je faisais tout pour qu'elle se sente mieux et avoir un peu de tendresse et d'amour de ma maman, je n'ai rien obtenu. JE me souviens avoir fermé la porte de sa chambre en pleurant, en hésitant à partir...Et puis nous sommes rentrés, on à diner et amener mon oncle et ma tante au train,puis mon père m'a ramené à la maison, lui il allait, pour la première fois dormir chez lui. Avec mon copain on était content ce soir la, il m'avait fais retrouver le sourrire, car le lendemain on était en congé, on dormait pour la première fois seuls dans une maison et pour une fois on se sentait un peu couple de jeunes.

10 juillet 2009

Novembre 2

J'ai du donc appeler mon parrain pour lui demander si je pouvais enterrer ma mère à Metz comme elle le voulait avec son père? Bien évidemment, il aimait sa soeur et avait payé une concession pour que quelqu'un puisse aller avec mon grand père, donc il accepta tout de suite. Je me sentais un peu soulagé d'un coté car ce serait une question en moins à se poser si elle venait à partir...Et puis c'était fait surtout, j'avais pu besoin de parler de ça et c'était tant mieux!!!
De mon coté, mon couple partait aussi un peu en vrille, je ne m'attardais pas au boulot, je ne m'investissais pas et pourtant c'était notre boite à tous les deux.Et puis mon copain vivait sous le meme toit que mon père et ma mère, et subissait malgrès lui tout ça. Même si il a été un amour tout le long, qu'il ne s'est jamais plein et qu'il s'est même occupé de ma mère une semaine complète pendant que je rechargais les batteries à Metz, ce n'était pas une vie pour nous. Déjà qu'on avait mis notre couple entre parenthèse avec le boulot, sachant qu'avoir une boite ca voulait dire pas d'enfants ni rien pendant quelques années. La on avait plus de vies à deux. Et le peu de temps qu'on passait ensemble, je n'avais pas la tête à sourrire. Pourtant j'avais toujours son épaule pour pleurer, et heureusement car sortis de lui, je n'avais personne. Etant sur la région depuis peu, je n'avais pas de vrais amis à qui me confier et ceux de metz était loin. MA mère ne se sentait vraiment plus bien dans ce centre, elle voulait partir et à demandé début novembre à ce qu'on la rapatrie sur metz dans un hopital. J'avais une maison mais elle voulait repartir... Je ne pouvais pas refuser donc on à fais une demande pour un rapatriement mais ca devait prendre quelques jours, quelques jours de plus pour la convaincre de rester... Le 8 novembre on à fait le déménagement de mon père dans la nouvelle maison, mon oncle et ma tante était la pour nous aider. C'était l'anniversaire de mon père mais ayant les clés de la maison, je voulais au plus vite etre OP pour pouvoir récupérer maman. La nuit du 8 on a encore tous dormis à la maison, le 9, le dimanche donc, on devait aller voir maman et mon oncle repartait le soir....

10 juillet 2009

Novembre

Voyant l'état de ma mère se dégrader aussi vite, je sentais au fond de moi qu'on se rapprochait de la fin et la comme tous le monde je pense, je priais chaque jour pour que ce ne soit pas le lendemain. En septembre je me disais qu'il fallait qu'elle tienne au moins jusqu'a son anniversaire, en octobre pour celui de ma sœur, et la nous étions en Novembre et je voulais qu'elle tienne pour nos anniversaires, à mon père, mon beau frère et moi, puis après C'était Noël...Bref j'essayais en vain de prier pour pas qu'on me la prenne en prenant des jours comme les anniversaires pour des dates trop importantes à ne pas louper, que le bon dieu ne pouvait pas la prendre avant tout ça... On en était au stade ou elle ne bougeait plus du tout de son lit, elle perdait complètement la tête et les médecins ont été obligés de mettre des barreaux de chaques cotés de son lit pour l'empecher de descendre seule...Elle était tétue et ne supportant pas d'etre dépendant des autres, elle se forcait à se lever et à essayer de marcher, mais elle tombait vite et ca devenait un problème pour les aides soignantes...Ne pouvant pas les prévenir étant par terre, difficile de savoir qu'elle tombait... Ca m'as mis un sacré coup quand j'ai vu le lit a barreau pour la première fois, elle était toute maigre sur son lit, blanche, des tuyaus sur elle, elle respirait avec du mal. Pfiou j'en ai fais des cauchemars avec cette chambre, et encore aujourd'hui, je la vois dans mes rêves... Elle se sentait pas très bien, mais garder le moral quand on lui parler de la maison, on devait faire le déménagement et elle allait emménager avec nous...ENFIN !!! Au téléphone c'était de plus en plus bizarre, elle oubliait souvent que j'étais au bout du tel, elle s'est même endormis une ou deux fois...J'en rigolais, qu'est ce que je pouvais faire d'autre ? ... Mais un jour en allant la voir comme tous les dimanches, le médecin du centre nous as dit à mon père et à moi, qu'il devait la mettre sous morphine, et qu'ils allaient augmenter les doses au fur et à mesure mais qu'en général quaund on mettait un patient comme elle sous morphine, c'était la fin...
Au retour, dans la voiture, je ne regardais pas trop mon père mais quand je me retournais de temps en temps, je voyais quelques larmes derrière ses lunettes de soleil...Enfin j'apercevais un moment de faiblesse chez lui..Qu'est ce que ca ma fait du bien de le voir pleurer...Et puis la discussion s'est entamé et on à parlé de sa mort...Comment je pouvais me retrouver à 24 ans, dans une voiture, parlant de l'enterrement de ma mère, alors qu'elle était la... J'avais un sentiment bizarre en moi, je me sentais pas bien du tout, comme si c'était mal. j'étais vraiment mal à l'aise mais mon père n'a pas du s'en rendre compte, il m'as demandé d'appeler mon oncle (le frère de ma mère) pour lui demander, si jamais il arrivait quelque chose à maman, si on pouvait l'enterrer à Metz avec leur père. C'était, je pense, pas à moi de le faire. Ca faisait un an que je m'occupais de maman, que je la lavais, la changeais, l'aider à marcher, l'emmener au lit, chercher ses médocs, et il fallait que je demande à mon oncle comment enterrer ma mère, qui était encore la....

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8 juillet 2009

Octobre

Le mois d'octobre fut encore plus dur que les autres. Je perdais maman, physiquement, elle n'était que l'ombre d'elle même. mentalement elle perdait encore plus la tete, ne se souvenant plus maintenant des choses plus anciennes. Parfois j'en rigolais avec elle. Elle avait eu, un soir, au téléphone, ma soeur, mon oncle, mon parrain, ma grand mère et leur avait dit que je n'étais pas venue la voir depuis au moins un mois et que ca faisait une semaine que je ne l'avais pas appelé. Ce soir la, à la maison je m'en suis pris plein la gueule de tous le monde, m'accusant de laisser ma mère seule... Ce qui m'a fais mal ce jour la c'est que ma soeur pense que je puisse l'abandonner, à aucun moment ils se sont dit qu'elle perdait la tête, et que, surement, elle oubliait que je venais la voir... Une fois le mal passé, quand je suis allée voir maman,on en a rigolé et je l'ai forcé à noter dans son agenda quand je venais pour ne plus avoir à affronter le famille lol Une autre fois, mon oncle était la, et en passant près d'une chambre du centre, ma mère lui as dit que c'était dans cette chambre qu'elle avait accouché de ma soeur... Des signes que son cerveau ne l'alimenter plus comme il faut... Je voyais sa déchéance et je ne pouvais rien faire, juste subir... J'avais peur aussi ,de n'avoir que ses souvenirs d'elle... Elle se sentait de plus en plus seule, alors j'ai demandé au médecin de la reprendre à la maison, mais il n'était pas trop d'accord, d'une a cause de la maison qui n'était absolument pas adapté à elle et de deux car si elle tombait, seule je ne pouvais pas m'en occuper, c'était devenu un poid mort et seule je ne pouvais pas assumer...Alors j'ai pris chaque problème un après l'autre...J'ai fais une demande pour avoir de l'aide à domicile et nous nous sommes mis à chercher une maison de plein pied...Son rêve, elle voulait une maison au sud, de plein pied avec un jardin.... Tout le mois d'octobre on à cherché une maison avec mon père, et à la fin du mois nous avons enfin trouvé, après qu'il ai été voir des dizaines de maison, il avait trouvé l'idéal, tout était la, la maison de plein pied, le jaridn, le soleil... Emmenagement prévu aux alentours du 15 novembre...
Ma soeur, ma grand mère, mon beau frere et la petite sont venus fin octobre quelques jours. J'avais prévenu ma mère qu'ils venaient mais elle avait oublié. En même temps, la surprise ne fut que plus grande quand ma soeur et moi sommes rentrés dans la chambre. Pour la première fois ses yeux s'illuminait en nous voyant. Elle était heureuse, on était tous la. Même si elle perdait de plus en plus la tête ; elle ne savait plus se repérer dans l'espace temps, essayait d'appeler son père mort deux avant... Elle avait une bonne bouille et dehors à même souhaiter l'anniversaire de ma soeur, alors que personne ne lui avait dit. Ma soeur en a pleuré dans la voiture, au retour, le fait qu'elle perde la tete mais qu'elle se souvienne de son anniversaire l'avait touché. Et moi au fond de moi, je pensais au mien, quinze jours plus tard en espérant du fond du coeur qu'elle s'en souviendrait aussi... Nerveusement j'avais du mal à tenir. Avoir sa mère malade comme ca à charge, c'était dur, j'étais seule et je me sentais réellement bien seule, physiquement, au quotidien, moralement... Je me battais, mais seule... La semaine ou ma soeur était sur perpi était tout de même bien, on a pu passer un peu de temps toutes les trois comme avant, j'ai montré la maison à ma soeur, elle était rassuré. Moi je savais que ca voulait dire etre 24/24 avec ma mère mais je lui devais bien ca, à la femme qui m'a mise au monde et m'a aimé jusque la....

8 juillet 2009

Paliatifs

Ce mot est arrivé un soir d'Aout, en parlant avec le médecin, après quelques examens. Il m'a convaincue de l'envoyer dans une maison de repos, mais en cherchant l'adresse dans l'annuaire, je me suis rendue compte que c'etait pas seulement un centre de repos, il était bien indiqué "centre de soins palliatifs".... J'ai du me résigner à la laisser y aller, a 45km de moi... Je ne pourrais pas la voir tous les jours et ca me faisait mal.
S'en est suivis des semaines ou ca devanait la routine d'aller la voir le samedi, le dimanche et parfois le lundi. Le reste de la semaine, je l'avais au téléphone. Elle perdait le moral en même temps que ses facultés, en septembre, elle ne pouvait plus marcher, ni bouger, elle avait des incontinences et son cerveau ne reagissait plus, enfin de moins en moins. Elle perdait la tete, parfois ne me reconnaissait pas au téléphone et était persuadé qu'on l'abandonnait... C'est dur pour moi d'entendre ma mère dire au téléphone que je l'abandonne alors que je faisais tout ce que je pouvais. tous le monde me disait qu'elle ne savait pas ce qu'elle disait de toute façon mais les paroles font mal quand même... Quand j'allais au centre la voir, je déprimais de la voir au milieu des ces vieux grabatères, qu'est ce qu'elle foutait la putain, 51 ans, c'etait pas sa place! Au fur et à mesure que les jours avancaient, je voyais son regard s'éteindre, qu'est ce que j'ai pu en souffrir de ce regard vide. JE supportais pas de la voir comme ca seule...Elle attendait le médecin chaques jours pour savoir quand est ce qu'elle retournerait a l'hopital faire la chimio. Le médecin à essayé jusqu'au bout de la faire patienter sans lui mettre de doutes, mais la vérité c'est qu'aucune chimio n'était prévu...J'ai réalisé à ce moment la que je la perdais, que chaque jour qui se levait, me rapprocher de sa mort....Et j'étais impuissante. Ma soeur ne le savait toujours pas, mais au téléphone j'essayais de la pousser à venir quelques jours et à prévoir de venir aussi pour noel. Ce jour la je pense que ma soeur a compris, quand elle m'a dit qu'a cause de son salon elle ne pensait pas pouvoir venir à noel, je n'ai pas eu le choix que de lui dire "oui mais c'est peut etre le dernier noel donc fais un effort". Ce jour la elle a compris, elle voulait pas le voir comme moi mais à du se résigner à voir la réalité telle qu'elle était....

8 juillet 2009

2ème et dernier sejour à perpi

Ma mère supportait de plus en plus mal d'etre éloigné de son mari. Mon copain me poussait pour que je fasse pression à l'hopital pour un transfert vers perpignan.Et puis au mois de juillet 2008, elle est descendue définitivement. Je redoutais toujours le moment ou j'allais la voir. Depuis la dernière fois, son état avait empiré et je ne savais toujours pas à quoi m'attendre. J'ai eu le meme coup au coeur que la première fois. Elle avait le visage bouffie, la perruque, les yeux qui partent en live, ce n'était plus ma mère... Comment je pouvais penser ca ? j'avais pas le droit... Je la reconnaissais plus, c'était sa voix mais pas elle... J'admirais aussi le courage de mon copain, je lui imposais de vivre avec mon père et maintenant je ramenais ma mère, qui perdait de plus en plus ses moyens et il ne disait rien. Il bossait toute la journée dans notre commerce en me laissant à la maison pour être avec ma mère, et le soir il s'occupait et m'aider à préparer le diner, à mettre la table, a debarasser, à faire le ménage... Il m'a été d'un soutien incomparable, ce fut la plus belle preuve d'amour pour moi. Accepter sans jamais se plaindre...
Au fil des jours, l'état de maman s'est aggravé, elle perdait la mémoire, ne se souvenait plus de choses récentes, me demandait plusieurs fois la même chose. Et puis physiquement, elle perdait ses facultés de jours en jours, je devais l'aider à descendre les escaliers, le soir c'est mon copain qui la portait pour la mettre dans son lit. Elle gemissait de douleur toute la journée, restait allongé sur le canapé, et puis un jour, la douleur était trop forte donc j'ai appelé l'ambulance qui est venu la chercher pour l'emmener à l'hopital de perpignan. Elle y a passé presque un mois. J'allais la voir les apres midi, je me promenais avec, j'essayais de lui faire passer le temps. La plupart du temps quand je rentrais je lui passais un coup de fil, et en général elle se souvenait pas que je venais de la quitter. Elle me disait "ben t'aurais pu venir me voir aujourdhui"... J'étais deja pas prete à affronter la maladie mais toutes ses conséquences encore moins. J'étais seule pour m'occuper d'elle? Mon père s'en déchargait très vite, mon copain faisait ce qu'il pouvait, et le reste de la famille n'était pas la. Je devais tout assumer et plus le temps passer plus je m'enfonçais, moins j'y arrivais. La changer, l'emmener au toilettes, la laver, je ne pouvais plus... C'était plus fort que moi, je supportais pas et elle non plus, ca se voyait. Elle, qui a toujours été indépendante, ne supportait de dépendre des autres. Elle essayait tant bien que mal de faire certains trucs mais plus les jours passait,moins elle y arrivait...

8 juillet 2009

Medecin deuxieme

Ma mère minimisait le truc au téléphone et je n'osais pas insister de peur de lui foutre les boules et qu'elle perde le moral. Alors j'essayais de savoir auprès de ma grand-mère, ma soeur, mon oncle, ma tante mais rien ne filtrait.
Et puis un matin, mon copain, toujours attentioné, me poussa à piquer discrètement le numéro de tél du médecin. Il disait qu'il fallait mieux savoir la vérité quitte à ce qu'elle fasse mal, mais au moins je serais fixé et peut etre soulagé.
Mes mains tremblait à fond, j'avais réussis à prendre le numéro et je l'avais maintenant en main, le téléphone d'ans l'autre... J'ai pris une grande bouffée d'oxygène et j'ai composé le numéro... Je me présentais au médecin comme étant la fille de Madame, et je lui ai expliqué brièvement, que la communication n'était pas le point fort dans notre famille et je voulais savoir réellement ou en était.
J'ai regretté après d'avoir passé ce coup de fil, mais avec le recul je pense que c'était la meilleure solution. Au téléphone, le médecin ne pas ménagé, certes, il en voit passer des centaines, ca ne le touche plus ou presque mais aucun tact non plus. A ma question "elle va s'en sortir ?" il m'a répondu "Vous savez, votre maman est bien malade, le cancer evolue dans le cerveau et nous ne savons pas le guérir, tout au plus il lui reste 6 mois a vivre"
Naaaaaaannnnnnn...Putain pas ca...J'ai raccroché et je suis allée me blottir dans les bras de mon copain, je n'avais pas besoin de parler, il savait que je venais de téléphoner au médecin. Il a pris ma tete dans ses mains, à sécher mes larmes et je lui ai dis " c'est la fin, elle va mourrir". Il m'a serré encore plus dans ses bras en me disant que rien n'était fait, qu'il fallait encore y croire... Il avait cette force incroyable et cette foi...Il a bien essayé de me la transmettre mais rien n'y faisait, je savais qu'elle allait mourrir et qu'aucun traitement ni moral ne la sauverait... Le pire c'est qu'il ne fallait pas lui dire.. Comment faire comme si de rien était? Les jours qui ont suivis ont été très dur, l'avoir au téléphone me brisait le coeur, espérait avec elle, et pleurer quand je raccrochais, c'etait trop pour moi... Ma soeur ne le savait pas, je ne pouvais pas lui dire à 1000km de moi, pas comme ca, pas par téléphone... Alors à elle aussi , je mentais en la rassurant, en faisant en sorte qu'elle garde espoir...J'avais cette impression de mauvaise fille, mauvaise soeur, mais je savais que lui dire n'arrangerait rien, au contraire...Je gardais tout pour moi, j'ai accumulé, accumulé....

8 juillet 2009

Le Cerveau

Le matin ou mon père est arrivé à Perpignan, je l'ai questionné, lui demandant comment il avait trouvé ma mère, comment ca se passait, quel était le traitement etc etc; mais pour seule réponse , il m'a dit d'aller bosser et qu'on en reparlerait le soir à la maison.
Encore une de ses journées ou j'avais l'impression de vivre en apnée, je me rassurais en me disant que les derniers examens avait prouvé que le cancer n'evoluait pas donc peut etre qu'avec une autre chimio ca irait mieux...
Le soir, autour de l'apéro mon père m'annonça la nouvelle. Il est brut mon père, sans tact, je ne peux pas lui en vouloir, il à toujours été comme ca, mais je n'étais pas préparé à avoir de mauvaises nouvelles ce jour la. Quand il m'a dit "les métastases du poumon sont allés au cerveau", tout ce qui as suivis, toutes ses paroles, j'ai zappé. J'avais fait un arret sur image et aucune informations ne parvenait à mon cerveau. La seule chose que j'ai demandé à mon père, c'est si le cerveau était soignable, je pensais qu'il fallait opérer et je me voyais dejà pres d'elle à son réveil, ou la rassurant avant l'opération mais mon père m'a regardé avec ce regard, comme le regard attendris d'un père qui vient d'annoncer à sa gamine que le père noel n'existe pas, essayant de me rassurer mais ne pouvant échapper à la réalité. "Tu sais, ils ne savent pas faire avec le cerveau, c'est encore trop complexe". Cette phrase à résonné toute la nuit dans ma tete... On ne sait pas faire... En 2007, personne ne sait guérir le cerveau, ne sait comment faire pour stopper l'evolution, même pas un traitement ?? Encore plus d'injustice... Elle avait dejà cette putain de maladie, ca ne suffisait pas ? Fallait que le cerveau en prenne aussi un coup ? Et comment ca allait devenir ? Ca veut dire qu'elle est incurable ? J'avais pleins de questions mais aucune reponse. Je cherchais desespéremment des infos sur le net mais rien de précis ne ressortait. J'étais dans le flou le plus total.

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