Mon père

Le Padré... Mon père n'a jamais discuté avec nous, nous as jamais dit je t'aime... Je n'ai jamais appris à dire ce mot d'ailleurs...Quand je l'ai dis pour la première fois c'était à un garçon, c'était magnifique, et le recevoir en retour l'était encore plus. Mais un je t'aime "parentale"...Jamais...Ma mère me l'a dis pour la première fois, le jour de mes 20 ans, je venais à peine quelques mois auparavant, de le dire à ce garçon. C'était l'année du "Je t'aime" et j'ai espéré celui de mon père ce jour la, mais j'ai eu une bise... Comme d'habitude.
Quand maman nous as appris sa maladie, il est resté blême, il ma regardé m"effondrer sans essayer de me relever. Je m'enfonçais seule, ma tante essayait de me réconforter, mon copain aussi mais j'avais besoin de ma famille, ma vraie famille ; mon père, ma mère, ma soeur..Et j'ai eu beau fixer le bout de l'allée qui me séparait de mon père, en pleurant toutes les larmes de mon corps, je ne l'ai pas vu venir. Je me suis finalement convaincue, que c'était une brute, comme d'habitude et qu'il ne montrerait rien devant les gens. Lorsque je suis revenue à table, il buvait son apéro, il m'a jeté un regard, mais je n'ai rien vu dedans, pas de tristesse, pas de pitié, pas de desespoir, pas d'amour, c'était vide. Mais c'était mon père, donc je me disais qu'il devait encaisser le coup à sa manière, moi je pleurais, lui reprenait sa vie. Ce soir la nous avons raccompagné mon oncle et ma tante à la gare, sur le chemin du retour, j'avais mon coeur qui battait fort, les envies de pleurer et de crier me montait à la gorge. Et puis au feu rouge, il ma lancé un regard et m'as simplement dit "Encore une merde, comme si on en avait pas assez..." Oui encore une merde, sauf qu'elle concerne la femme que tu as aimé, que tu as épousé, qui t'a soutenue tout au long de sa vie et qui, surtout, t'a donné deux enfants... Je me suis posé la question un moment "il a un coeur de pierre ?!?" peut-être, ou peut-être qu'il ne sait pas comment exprimer son mal être. Quoiqu'il en soit, tout le long de sa maladie, il n'a jamais été optimiste, au début, il ne disait rien, me laissait espérer devant les autres, mais au fur et à mesure il à changé de comportement et à essayé de nous ouvrir les yeux... Avec le recul, je me dis qu'il a essayé, a sa facon, de nous protéger, d'essayer de nous préparer à la disparition de maman, mais je lui en veux encore. Je lui en veux de ne pas avoir été la pour elle, pour moi, pour ma soeur. On s'est battue toute les trois...Même quand nous avons appris qu'elle allait mourrir, on s'est battue, jusqu'au bout...Il fallait le faire jusqu'au bout, jusqu'à son dernier souffle, ne pas abandonner....