1er sejour a Perpi

1er séjour à Perpignan depuis sa maladie. Etant arrivé quelques mois plutot et ne connaissant pas trop la région, on avait décidé avec mon copain, de louer une maison avec mon père, en attendant... Un jour on à voulu sortir, déjeuner dehors, mais maman était tellement faible et avait du mal en béquille, donc on à du louer un fauteuil roulant...La voir dedans, m'a achevée. Quand nous sommes arrivés au restaurant, que j'ai mis plus de 10 minutes à la faire descendre de la voiture, que j'ai eu du mal à l'installer dans la chaise et que je voyais ses mains trembler...Mon coeur à laché, j'avais juste envie de crier. Elle avait beaucoup de douleurs et du coup beaucoup de médocs... Elle ne mangeait plus rien, n'avait pas de gout...A cahques repas c'était la même chose, elle mettait plusieurs minutes avant de se décider à nous rejoindre à table, et arrivé à table, elle faisait semblant de préparer ses médicaments, lentement, pour que nous ayons finis notre repas avant elle, et qu'elle puisse, en toute tranquilité, avaler une bouchée et rejeter tout le reste. Je me battais pour ça, j'essayais de la pousser, je voulais qu'elle essaye de marcher, de manger, qu'elle prenne le dessus, mais j'avais l'impression qu'elle se laissait aller. Elle avait mal aux jambes et n'essayait pas de vaincre ce mal en se remuant. Elle restait couché sur le canapé, elle a essayé tant que bien mal, un soir, de nous préparer à diner mais elle n'as pas eu la force, ma grand mère à du finir le repas ce soir la. J'ai vu dans ses yeux ce soir la, le desespoir, elle se voyait faiblir et elle n'assumait pas. Etant toujours active, devoir rester allongé lui brisait le coeur. Un soir, elle a voulu monter dans sa chambre seule, et puis elle a perdu l'equilibre dans l'escalier, bien sur elle est tombé et s'est fait mal aux jambes et aux hanches. Heureusement, la tête n'avait rien... Enfin à ce moment la... La semaine passée avec elle fut très dur, je m'attendais pas à la voir dans cet état et la voir inactive me rendait folle. Chaques soirs, quand je prenais une douche, je pleurais. La douche devenait une excuse pour etre seule et pouvoir me libérer de toutes les tensions de la journée. Je ne voulais pas qu'on me voit pleurer, ni la famille ni mon copain, donc la douche était le seul endroit ou je pouvais libérer tout mes sentiments sans yeux autour de moi...
Après une dizaine de jours, elles sont remontées dans l'Est. Je retrouvais la maison vide quand je rentrais le soir, je reprenais le rythme des coups de téléphone dans la journée, des attentes des résultats interminables...Elle avait fait des examens après la première salve de chimio...J'attendais...Voir si il fallait d'autres chimios, si le traitement avait résorbé les métastases, si je pouvais enfin respirer, ou s'il fallait encore vivre en apnée...